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26/02/2008
23/02/2008
20/02/2008
19/02/2008
Alain Robbe-Grillet "les Gommes"
Un roman d’Alain Robbe-Grillet (1953)Daniel Dupond aurait été assassiné par des terroristes. L’inspecteur Wallas arrive dans cette ville dont on ne connaît pas le nom pour enquêter sur ce meurtre étrange…d’autant plus étrange qu’il n’y a pas de cadavre. Daniel Dupond est-il vraiment mort ?« Quel est l’animal qui est parricide le matin, inceste à midi et aveugle le soir ?" Qu’est ce que Wallas est venu faire dans cette même ville avec sa mère étant petit ? Pourquoi le commissaire Laurent dit que "le coup de pistolet qui a tué Daniel Dupont est parti d'un autre monde !" ? Quel témoin se cache derrière le rideau au curieux motif ? Wallas trouvera-t-il enfin la gomme qu’il cherche, "très douce et friable", dont il a vu autrefois un modèle. Le nom de la marque était à demi effacé, mais il subsistait la syllabe centrale. : ... di ... ?Pourquoi la montre de Wallas s’est elle arrêtée à sept heures trente, heure présumée du meurtre ?Suivez Wallas à travers les rues et les carrefours de la ville pour avoir les réponses à toutes ces questions.Allain Robbe-Grillet est un auteur phare du nouveau roman, dont la fonction est de rénover le roman, de renoncer à l’illusion réaliste, reléguant les personnages au second plan au profit des objets et des lieux. Les Gommes est le premier roman de Robbe-grillet et un des tout premiers du genre (nouveau roman) .
Extrait:
« On ne meurt pas si vite d’une petite blessure au bras. Allons donc ! Le patron soulève ses épaules pesantes d’un mouvement de refus mêlé d’indifférence : ils peuvent bien écrire ce qu’ils veulent, mais ils ne lui feront pas croire ça, avec leurs informations fabriquées exprès pour tromper le monde.« Mardi 27 octobre. Un cambrioleur audacieux s’est introduit, hier à la nuit tombée, dans la demeure de M. Daniel Dupont, au numéro 2 de la rue des Arpenteurs. Surpris dans sa besogne par le propriétaire, le malfaiteur, en prenant la fuite, tira sur M. Dupont plusieurs coups de revolver… » La vieille est arrivée tout essoufflée. C’était un peu avant huit heures ; le café était vide. Non, il y avait encore l’ivrogne qui dormait à moitié dans son coin ; il n’y avait plus personne à emmerder avec ses devinettes : les autres avaient tous fini par s’en aller dîner. La vieille a demandé si elle pouvait téléphoner. Bien sûr quelle pouvait ; le patron lui a indiqué l’appareil accroché au mur. Elle tenait à la main un carré de papier qu’elle a consulté pour composer son numéro tout en continuant à parler : il n’y avait plus moyen d’appeler de chez elle, quelque chose de détraqué depuis samedi. « Chez elle » c’était la petite maison au coin de la rue, avec une haie autour. A qui s’adressait-elle au juste, c’était dur à dire. A lui probablement, puisque l’ivrogne se désintéressait ouvertement de l’affaire ; elle paraissait pourtant vouloir atteindre, au-delà, un auditoire plus vaste, comme une foule sur une place publique ; ou bien toucher en lui un sens plus profond que l’ouïe. Depuis samedi, et personne n’était encore venu faire la réparation.-Allo ! Le docteur Juard, s’il vous plait ?Elle criait encore plus fort que pour raconter ses malheurs.-Il faut que le docteur vienne tout de suite. Il y a quelqu’un de blessé. Tout de suite, vous entendez ? Un blessé ! Allo ! Vous entendez !…Elle, en tout cas, n’avait pas l’air d’entendre très bien. A la fin elle lui a tendu l’écouteur supplémentaire et il a du transmettre les réponses de la clinique. Sourde sans doute. Elle suivait les mots sur ses lèvres quand il parlait.-Monsieur Daniel Dupont, 2 rue des Arpenteurs.Le docteur connaît.Du regard elle l’interrogeait.Ca va il arrive.Elle a continué, en payant sa communication à discourir avec précipitation. Elle n’avait pas l’air affolée, un peu surexcitée plutôt. En sortant de table M. Dupont avait trouvé un bandit dans son bureau – il y a des gens qui ont de l’audace- qu’il venait de quitter ; où la lumière était même restée allumée ! Qu’est –ce qu’il voulait, hein ? Voler des livres ?Son maître n’avait eu que le temps de bondir dans la chambre à côté, où était son revolver ; il avait eu seulement le bras effleuré par une balle ; Mais quand il était ressorti dans le couloir, l’autre avait déjà décampé. Et elle n’avait rien vu ni rien entendu, c’était le plus fort ! "
16/02/2008
Carl Warner
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