Un roman inspiré des révoltés du Bounty. Fin XVIIIieme un équipage anglais se mutine à bord du navire le Blossom. Afin d’éviter la pendaison, les hommes décident de partir commencer une vie nouvelle dans une île méconnue du Pacifique. Mais pour se faire ils vont demander de l’aide aux tahitiens : vivres pour le voyage, et des hommes pour remplacer les marins qui ont quitté le navire. Purcell, lieutenant, connaît bien les tahitiens, et est considéré auprès d’un des chefs comme un fils, et c’est avec plaisir que ce dernier lui donnera tout ce qu’il désire, y compris sa fille Ivoha, ainsi que d’autres femmes : les tahitiens acceptent de rejoindre les anglais à la condition qu’ils puissent embarquer des femmes.
Tout semble parfait dans ce scenario. L’île semble riche même si sa surface est un peu petite pour certains, tout le monde a envie de commencer sa nouvelle vie, sauf qu’une fois sur terre, même s’il est décidé d’abandonner les titres de commandement du bateau, il n’en est pas de même pour les préjugé racistes que certains des marins anglais nourrissent envers les tahitiens. Les cultures vont se heurter violemment et des guerres intestines vont naître.
Loin d’être mon roman préféré de Merle il en reste néanmoins très divertissant, et nous peint une fois de plus les thèmes chers à l’auteur : société nouvelle, problématique du partage des femmes, de la nourriture, de l’autorité etc…
Tout semble parfait dans ce scenario. L’île semble riche même si sa surface est un peu petite pour certains, tout le monde a envie de commencer sa nouvelle vie, sauf qu’une fois sur terre, même s’il est décidé d’abandonner les titres de commandement du bateau, il n’en est pas de même pour les préjugé racistes que certains des marins anglais nourrissent envers les tahitiens. Les cultures vont se heurter violemment et des guerres intestines vont naître.
Loin d’être mon roman préféré de Merle il en reste néanmoins très divertissant, et nous peint une fois de plus les thèmes chers à l’auteur : société nouvelle, problématique du partage des femmes, de la nourriture, de l’autorité etc…
Deux petits extraits :
« Les femmes durent attendre encore une longue semaine avant que toutes les cabanesde l’île eussent reçu leur toits. En sa qualité de charpentier, Mac Leod avait décidé de ne laisser à aucun autre le soin de fixer les cadres de palmes sur des chevrons, et ik s’aquitta de cette tâche avec une lenteur méticuleuse. Ces soins n’étaient d’ailleurs pas inutils, le noroît soufflant parfois avec violence sur le village, en dépis du rideau d’arbres qui le protègeait de la mer.
Ce fut le 3 décembre, après avoir travaillé toute la journée sous un soleil de plomb que Mac Leod considéra que les cabanes étaient terminées. A midi, les Britaniques se rencontrèrent au centre du village et, après un bref conciliabule, décidèrent que l’assemblée se réunirait le soir même à neuf heures pour procéder au partage des femmes. Purcell traduisit aussitôt cette nouvelle, et elle provoqua sous la tente où les tahitiennes étaient logées une effervescence subite. Pour chacune d’elles, cette soirée serait l’aboutissement (heureux ou malheureux) de trois mois d’attente, de projets et d’intrigues. »
« Mac Leod reprit avec force :
-On va donc s’partager les Indiennes. Et voilà c’que j’vous propose. Une supposition qu’y ait un fils de garce qui soye pas d’accord et veut la même Indienne qu’le voisin d’à côté, on décidera par un vote entre les deux. Et ce qu’on aura voté, on l’fera ! C’est ça, la loi !…Et y aura p’têtre un matelot qui sera pas bien content qu’le vent a pas soufflé dans ses voiles. Dans c’cas, j’dis : fils, la loi, c’est la loi. On est entre Blancs ici, et c’est l’assemblée qui fait la loi. Si Mason préfère rester en cale sèche au lieu d’tirer un bord jusqu’ici, c’est son affaire. Mais la loi c’est la loi, même pour Mason, tout officier qu’il est ! n veut pas d’bagarre ici. S’y a un matelot qui tire son couteau contre un damné fils de garce de bon chrétien, qu’il s’rappelle la loi qu’on a votée sur la falaise après l’procès qu’on a fait à Mason…Y a une corde ici, c’est tout ce qu’je dis. La v’là, fils. Elle est ptêtre bien un peu usée dans ses torons, mais c’est quand même une bonne corde de chanvre, et y a pas un gars dans l’île qui soyez si lourd qu’elle pourrait pas l’porter… »